Portrait

Rencontre avec Clément Coquet, associé-coopérateur dans l'Aube

Clément Coquet
Villiers-le-Bois
Polyculture (blé, orge, colza, lentilles, pois de printemps, tournesol...) à Villiers-le-Bois (10).

Fraîchement installé (2022), Clément, 24  ans, a repris la ferme familiale après son père. Double actif depuis 18 mois, comme 50 % des jeunes installés de ce département1 – il réalise des expertises climatiques pour le compte d’un assureur –, Clément veille à maîtriser ses comptes d’exploitation. « Avec la perte de rendement liée aux aléas climatiques et la hausse des   charges, il faut bien aller chercher des revenus supplémentaires », explique-t-il avec pragmatisme. Formé en analyse et conduite stratégique de l’exploitation agricole, il cherche avant tout à se diversifier tout en limitant au maximum les risques.  « Dès le départ, j’ai convaincu mon père de nous diriger vers l’ACS2 ; nous faisons tous les couverts en semis direct et quelques cultures principales depuis l’année dernière, mais pour le moment, nous continuons le travail du sol, car nous cherchons toujours la bonne technique », précise-t-il. « Objectif zéro risque économique », insiste-t-il. Avec une quinzaine d’autres exploitants regroupés sur trois communes avoisinantes, Clément planche également sur un projet agrivoltaïque dans ses champs. « Le but est de créer de la valeur ajoutée avec le solaire sur des terres pauvres en potentiel tout en continuant à cultiver entre les panneaux », poursuit Clément.

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Encore plus de performance dans les achats et dans le commerce des grains… Vu sa taille, la Coopérative peut peser dans les négociations.
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Clément Coquet

Pour lui, la santé des sols et la maîtrise des émissions carbone sont les deux grands défis à relever dans les années à venir. Deux sujets sur lesquels la Coopérative est pionnière. « Je fais partie du Club Agrosol, et leur accompagnement expert nous est très précieux », se félicite-t-il. « Dans notre secteur du Barrois, nous devons faire des économies de charges et la Coopérative nous y aide aussi en nous incitant à utiliser les OAD3. » Clément intègre le programme TRANSITIONS pour la R26, « un programme novateur qui donne confiance en l’avenir ». La Coopérative, il l’a d’abord choisie pour son offre de proximité. « La ferme est très étendue, nos parcelles peuvent être distantes de 40 kilomètres, la situation géographique des silos est donc essentielle pour nous », explique Clément, satisfait du service rendu, de la qualité de la relation et de l’expertise des équipes terrain qu’il côtoie, même si la taille de la Coopérative l’interroge : « Je me sens proche de mon technico-commercial, de mon silo de collecte, du Club Agrosol, beaucoup moins des fonctions supports », regrette-t-il. Clément reconnaît, toutefois, ne pas être trèsClément Coquet présent aux rendez-vous et aux Assemblées Générales de la Coopérative : « Je suis déjà engagé auprès du projet agrivoltaïque que je préside, je suis aussi bien intégré au syndicat Jeunes Agriculteurs de mon canton ». Son souhait pour l’avenir ? « Encore plus de performance dans les achats et dans le commerce des grains... Vu sa taille, la Coopérative peut peser dans les négociations. »

Publié le Mardi 15 avril 2025