Implantation d’un outil de trituration de soja dans les Ardennes
Au travers de leur filiale industrielle ALIANE, détenue à parité, NEALIA et SANDERS investissent dans un nouvel outil de trituration de soja sur le site industriel de Rethel [08].
Les travaux de ce projet commenceront fin 2023 pour une mise en service au printemps 2024. L’outil permettra la trituration de 25 000 tonnes de graines de soja locales et françaises par an, 100% non OGM et pour moitié en culture biologique.
Un nouvel outil en réponse à un besoin local
Pour la nutrition animale, ce nouveau site de trituration implanté dans les Ardennes à Rethel, répond à l’amélioration de l’autonomie protéique des filières d’élevages en disposant de tourteaux de soja non OGM issus d’une filière locale à traçabilité contrôlée. Il répond également à l’enjeu prioritaire de réduire l’importation de tourteaux de soja biologiques provenant de pays hors Europe.
Pour la production végétale, l’objectif est d’encourager la culture de graines de soja sur le territoire pour apporter des solutions de diversification des assolements et accélérer la transition agricole en intégrant plus d’oléoprotéagineux dans les rotations des cultures. Les travaux du projet Arpeege (Autonomie protéique des élevages) ont mis en évidence un potentiel de production de soja sur le territoire Grand-Est. La cartographie indique que certaines zones sont propices à la culture du soja tant par la nature des sols que par le niveau de pluviométrie requis. « Ce qui donne du sens à ce projet, c’est de renforcer une production locale, même si nous pourrons nous approvisionner ponctuellement plus loin si besoin », ajoute Armand BARRÉ, Directeur Général NEALIA.
La trituration de soja local, un atout pour les éleveurs et la filière
Projet créateur de valeur, ce nouvel outil a pour vocation de sécuriser les approvisionnements en tourteaux de soja non déforesté, non-OGM et bio tout en permettant aux éleveurs de valoriser leurs productions. Les semences assurent un développement durable de la culture du soja dans la région du Grand-Est et les régions voisines. Les coopératives VIVESCIA et EMC2 sont directement impliquées dans le développement de la production. VIVESCIA coordonnera l’approvisionnement en graines non-OGM de l’usine.
« Pour VIVESCIA et NEALIA, ce projet s’inscrit dans la stratégie RSE du Groupe, « LINK » : structurer une filière de soja locale permet de renforcer l’agriculture régionale par la création de valeur entre les productions végétales et l’élevage. Pour les éleveurs du territoire, l’accès à une protéine végétale locale et de qualité dans les aliments fabriqués renforce la durabilité de leurs productions. »
« Pour SANDERS, expert de la nutrition protéinée et filiale d’Avril, cet investissement permet de développer l’approvisionnement des filières de productions animale du Nord-Est en protéines végétales 100% non-OGM. De la qualité des tourteaux dépendent la qualité et la performance des aliments fabriqués proposés aux éleveurs soucieux de répondre aux attentes de la société ainsi qu’aux cahiers des charges de leurs débouchés associés.
Grâce à cet atelier de trituration, les éleveurs de la région pourront valoriser leurs productions de graines et ce faisant, renforcer le lien du sol à l’élevage. »
Un procédé industriel optimisé pour un tourteau de qualité
La première étape du processus consiste à concasser la graine de soja et enlever la coque protectrice riche en fibres. Ce dépelliculage augmente la concentration de la protéine utile aux animaux d’élevage dans l’aliment. La graine décortiquée est ensuite chauffée dans un cuiseur pendant environ 4h afin d’en extraire l’huile par pression mécanique. On obtient alors une fraction solide riche en protéine appelée le tourteau et une fraction liquide qui est de l’huile. Rappelons qu’en France, plus de 90 % des volumes de soja importés sont destinés à la nutrition animale, la différence est destinée à l’alimentation humaine.
Chiffres clés
• L’outil permettra la trituration de 25 000 tonnes de graines de soja locales et françaises par an, 100% non-OGM et pour moitié en culture biologique
• Création d’un emploi supplémentaire sur le site
• Financé par les co-actionnaires SANDERS et NEALIA le montant de l’investissement s’élève à 7 millions d’euros. Cet investissement a également obtenu plusieurs financements de la part de :
- FranceAgriMer dans le cadre du volet agricole du Plan de Relance
(Appel à projet « Plan de Structuration des Filières Protéines Végétales ») : 1 050 k€
- La région Grand-Est et le Fonds Européen pour le Développement Rural :
l’Europe investit dans les zones rurales : 742 k€