Portrait

Rencontre avec Alexandre Desneux et sa sœur Maude, associés-coopérateurs dans les Ardennes

Alexandre Desneux et sa soeur Maude
carte Faissault
Polyculture céréales (blé, orge de printemps et d’hiver, colza, maïs grain, betterave), production de framboises et élevage à Faissault (08)

« Mon père a commencé à faire de la modulation dès les débuts de Farmstar (2012) mais, à l’époque, nous gérions manuellement le dosage de l’épandeur, explique Alexandre, puis nous sommes passés au semoir à engrais à modulation automatique avec des cartes beaucoup plus précises et, aujourd’hui, nous l’utilisons pour le blé, le colza, les orges… » En plus de la ferme familiale, Alexandre a repris la ferme voisine en 2016, et sa sœur l’a rejoint en 2020 au sein d’un GAEC créé avec leur père. Toujours à l’affût des innovations technologiques, ils testent pas mal de choses sur leurs fermes. « Il faut évoluer avec son temps et nous essayons de trouver des solutions pour améliorer notre rendement, notre rentabilité mais aussi, et surtout, la vie de nos sols… » : peu ou pas de labour, « mon père ne labourait plus depuis 2005 », précise-t-il ; multiplication et diversification des couverts « même si ce n’est pas toujours facile, surtout cette année… » ; apport de matière organique des élevages voisins, sélection et réduction Faissault des traitements phytosanitaires…

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Il faut évoluer avec son temps et nous essayons de trouver des solutions pour améliorer notre rendement, notre rentabilité mais
aussi, et surtout, la vie de nos sols…
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Alexandre Desneux

Certifié CE2 depuis cette année, Alexandre vise l’intégration de son exploitation dans le programme TRANSITIONS. Lorsqu’il a découvert, lors d’une réunion technique, la solution de détection des adventices par drone, notamment pour les chardons dans les betteraves, il a échangé avec son technico-commercial avant de finir par souscrire à l’offre de prestation proposée par VIVESCIA. Le principe ? À la date prédéfinie par Alexandre, le drone survole et quadrille chaque parcelle à 30 mètres d’altitude et opère une captation d’images. Après analyse des images par intelligence artificielle, une carte de modulation pour le traitement est créée et envoyée, ainsi qu’un compte-rendu visuel au format PDF, qui signale en rouge les ronds de chardons détectés, et des fichiers de modulation adaptés à la console du pulvérisateur. « C’est beaucoup plus précis car, en manuel, on en oublie toujours… Financièrement, le coût est réduit (16 euros par hectare) et c’est rentable, même si le gain n’est pas très important (185 euros pour 29 hectares de betterave), poursuit-il. En revanche, le bénéfice environnemental est là : je n’ai traité que 4,8 hectares, soit seulement 16,5 % de mes parcelles ! » Naturellement, les résultats varient d’une parcelle à l’autre mais Alexandre note une économie significative de produits et la baisse de son IFT. Autre avantage : « Il est possible de réutiliser les cartes l’année d’après pour repasser dans la culture suivante… ».

Publié le Mercredi 25 septembre 2024