Rencontre avec Hugo Collard, associé-coopérateur dans la Marne

Avec un père agriculteur passionné de photographie – ses plus belles œuvres s’affichent fièrement sur les murs de son domicile – et une mère psychologue, férue d’anthropologie et de sociologie, Hugo a grandi dans un environnement familial ouvert sur le monde. Durant ses années de lycée à Châlons-en-Champagne où il prépare un bac en électronique, Hugo s’amuse à boursicoter sur un site virtuel. Et se découvre une véritable passion pour la finance de marché. Décidé à en maitriser tous les rouages, il poursuit par une licence d’économie et gestion à Reims, puis s’engage durant un an dans un programme Erasmus et visite plus de dix pays en un an.

De retour en France, Hugo s’inscrit en master 1 de finance à l’Université de Toulouse. « C’était hyperthéorique », reconnaît-il, « mais aussi totalement excitant ! ». Son stage de première année chez Amundi * l’amène à assister des gérants de portefeuilles durant six mois. Une expérience incroyable qui le pousse à poursuivre dans cet univers de la haute finance. C’est parti pour un an de master 2 en gestion de fonds d’investissement à Créteil en alternance chez Indosuez, où il sera ensuite recruté pour deux ans ! « Je voulais me professionnaliser un peu plus », dit-il sobrement… De retour à Reims, il rentre chez VIVESCIA en tant que responsable des achats au commerce grains durant trois ans et s’occupe aussi de la gestion autonome d’une soixantaine d’agriculteurs. « J’y ai tout appris du métier et j’ai adoré cette passerelle entre finance de marché et agriculture ».

Lorsque son père prend sa retraite en 2020, Hugo s’interroge : vendre les terres ? Il trouve plus de sens à prolonger l’aventure familiale (300 hectares) en contribuant à son échelle à nourrir la planète. Il s’associe aussi avec son cousin Alban Collard, associé-coopérateur et administrateur VIVESCIA. Un changement de vie radical avec une reconnexion à la nature qui réjouit Hugo même si « reprendre une exploitation familiale reste très compliqué », reconnaîtil. « Aucune journée ne se ressemble et on peut tout perdre d’un seul coup. Baisse des rendements, pression écologique, demande croissante et exigences réglementaires... il faut penser global même si on ne peut pas aller dans tous les sens à la fois ! ». Son objectif : « décarboner » sans altérer les rendements grâce à l’installation récente d’un méthaniseur et assurer des revenus additionnels réguliers via un projet d’équipement photovoltaïque avec une contractualisation EDF.

* Fonds d’investissement, filiale du Crédit Agricole.