Portrait

Rencontre avec Clément Regnault, associé-coopérateur dans la Marne

Clément Regnault

Clément a toujours su qu’il reprendrait un jour les rênes de l’exploitation familiale (330 hectares).

Mais seulement après une sérieuse expérience professionnelle. carte Après un bac scientifique et un diplôme d’ingénieur à l’ISA* de Lille (spécialité marchés internationaux), Clément se projette dans le négoce de céréales. Cependant, son stage de fin d’études à la centrale d’achat régionale de fruits et légumes d’Auchan lui révèle l’univers de la grande distribution. Il intègre alors la centrale d’achat nationale à Lille et devient acheteur pour le rayon fromages à la coupe, puis ultra-frais, petite crèmerie et enfin surgelés. Huit ans d’expérience dans le monde de la grande distribution lui enseignent l’art de la négociation commerciale. Et celui de composer avec son environnement.

« Dans un grand groupe, chacun a ses propres intérêts mais il y a aussi ceux de l’entreprise. Il faut apprendre à faire avec et à avancer ensemble », explique-t-il. Retour à la ferme familiale en pleine moisson 2018, au départ à la retraite de son grand-père à… 92 ans avec la ferme intention « d’apprendre le métier. Et j’en apprends encore tous les jours... », insiste-t-il. Si, pour l’heure, il n’envisage pas de révolutionner les pratiques de ses parents, Clément essaie d’évoluer vers plus d’engrais organique et une modulation de la fertilisation azotée sur les parcelles grâce à l’outil Yara N-Sensor®** proposé par la Coopérative.

Passionné par son nouveau métier, Clément expérimente depuis trois ans une houblonnière, et après une formation en Alsace suivie l’an dernier envisage de développer le houblon sur une plus grande échelle en bio Sensible aux critiques dont fait l’objet l’agriculture, « je n’ai pas l’impression de mal faire mon métier », Clément aimerait bien que l’image passéiste de l’agriculture encore largement dominante dans les esprits, évolue. « L’agriculture d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’hier. S’adapter devient une nécessité de chaque instant mais il faut aussi être capable de projeter dans l’avenir chaque décision prise ». Clément se voit comme un véritable chef d’entreprise mais aussi comme un passeur de témoin, Clément Regnault, 34 ans associé-coopérateur dans la Marne, Section Châlons Val-de-Marne, conseiller de section pour qui l’obtention des meilleurs résultats économiques se pense aussi dans une finalité de pérennisation et de transmission aux générations futures. * Institut supérieur d’agriculture.

** Un équipement optique monté sur le tracteur pour mesurer l’état de nutrition azotée d’une culture afin d’adapter en temps réel la dose azotée épandue.

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L’agriculture d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’hier. S’adapter devient une nécessité de chaque instant mais il faut aussi
être capable de projeter dans l’avenir chaque décision prise.
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  • ET LA MOISSON D’ÉTÉ ?

« Nous avons commencé à faucher le 26 juin et nous avons terminé le 16 juillet au soir, soit une moisson effectuée en 14 jours seulement. Mis à part l’orge de printemps dont le taux de protéines est décevant, globalement la récolte est très satisfaisante voire excellente en rendement comme en qualité », se réjouit Clément.

Publié le Lundi 7 novembre 2022
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