Portrait

Rencontre avec Victorien Henry, associé-coopérateur dans les Ardennes

Victorien Henry

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« Les vaches, c’est la passion de mon père ; moi, c’est plutôt la terre, qui m’intéresse », raconte Victorien. L’exploitation familiale, qui le salarie depuis 2017, élève 70 têtes de vaches laitières et quelques génisses qui engendrent 75 veaux à l’année. Ses terres arables servent pour moitié à assurer l’alimentation du troupeau (maïs ensilage et blé fourrager). Le reste de la production blé et colza est commercialisé via la Coopérative. Pour l’heure, Victorien peaufine son projet de reprise de l’exploitation, prévue dans deux ans. Avec quelques aménagements programmés côté élevage – « Je souhaite arrêter la production laitière, décidément trop contraignante, pour me concentrer sur l’élevage de bovins » – mais aussi côté terres, avec une plus grande part accordée aux blés, pour le bétail mais aussi destinée à être commercialisée. Et pourquoi pas, une diversification des cultures. Victorien est convaincu des bienfaits des pratiques agroenvironnementales, même si l’investissement peut être un frein. « C’est un travail de longue haleine, reconnaît-il, mais le sol va nous le rendre », ajoute-t-il, philosophe. Autre nouveauté au planning : la construction d’un entrepôt équipé de panneaux photovoltaïques, source de revenus complémentaires. Histoire d’économiser du temps de transport au silo, éloigné de 15 kilomètres, et aussi réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le bâtiment pourrait héberger tout son grain, ainsi qu’une installation innovante de transformation des céréales en alimentation animale, achetée en partenariat avec NEALIA. « Autant faire en sorte que ma spécialisation en agroéquipement et production végétale me soit utile », explique-t-il en souriant.

Les idées ne manquent pas à ce jeune homme curieux de 27 ans, recrue volontaire de la première promotion du Comité Jeunes de VIVESCIA. « Je voulais comprendre les rouages de la Coopérative ». Victorien est ravi de découvrir de nouveaux aspects de son métier et, surtout, de pouvoir rencontrer et échanger avec d’autres jeunes agriculteurs. « Le groupe est vraiment sympa, il y a une très forte cohésion entre nous ».

Côté moisson, la sécheresse du mois de juin a plutôt profité à ses terres du nord des Ardennes à fortes réserves hydriques. Au mitan de la moisson, mi-juillet, Victorien misait sur 8,5 à 9 tonnes. Un rendement largement supérieur à ce qu’avaient pu connaître son grand-père ou même son père ! Une moisson effectuée en un temps record (six jours), quand elle pouvait traîner jusqu’à fin août quelques années en arrière.

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Les vaches, c’est la passion de mon père ; moi, c’est plutôt la terre, qui m’intéresse.
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Victorien Henry
victorien henry
Publié le Jeudi 2 novembre 2023