Décryptage

Vers une agriculture bas carbone : enjeux et défis

champ - sol

Le regard de VIVESCIA ? Nous sommes convaincus que l'agriculture fait partie des solutions pour lutter contre le dérèglement climatique. L’enjeu est double : augmenter le stockage du carbone dans les sols agricoles et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Progresser vers des pratiques agricoles bas carbone nécessite de réunir tous les maillons des filières céréalières , pour accompagner et dérisquer l’agriculteur.

Depuis 2019, la Coopérative VIVESCIA se mobilise, seule ou en partenariat : lancement Diagnostic Carbone Simplifié gratuit pour les agriculteurs coopérateurs VIVESCIA ; expérimentation de culture d’orges bas carbone avec Malteurop et Heineken ; partenariat avec Carbonthink en lien avec TerraSolis/Région Grand Est (évaluation et test du Label Bas Carbone Français avec 5 associés-coopérateurs) ; valorisation d’engrais organiques ; optimisation de la fertilisation azotée de synthèse (fractionnement, OAD, biostimulation) …

Foire de chalons : table ronde décarbonation agriculture

Tables rondes consacrées aux enjeux de neutralité Carbone organisées dans le Village VIVESCIA à la Foire de Châlons, le 5 septembre 2022

Le saviez-vous ?

1 hectare a une capacité de stockage de 20 tonnes de carbone 

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L’agriculture est émettrice de gaz à effet de serre. Mais elle fait aussi partie des solutions. En particulier les grandes cultures ! Aux avant-postes de la mission nourricière, les agriculteurs jouent et vont jouer un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses aléas. Rôle indispensable, car ils en sont les premières victimes. Rôle essentiel aussi pour la société…

Chez VIVESCIA, nous sommes dans l’action pour nos agriculteurs et nos clients. Avec l’aide de la science et de notre expertise agronomique, nous faisons évoluer les méthodes de production dans les champs pour contribuer à la neutralité carbone d’ici 2050. Nous avons une véritable mission d’intermédiation car nous sommes au cœur de la chaine céréalière : en amont, avec notre Coopérative, et en aval, avec nos métiers de transformation et nos partenariats clients.
Notre objectif est clair : aider à la fois à l’augmentation du stockage de carbone dans les sols et favoriser les pratiques agricoles de demain, positives pour les sols, la biodiversité, la planète et l’alimentation du plus grand nombre.
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C Buren
Christoph Büren
Président de VIVESCIA

Le diagnostic carbone simplifié : pourquoi ? Et comment ? 

La Coopérative VIVESCIA est la 1ère coopérative agricole céréalière à proposer un diagnostic carbone simplifié à grande échelle. 

Objectif : pédagogie et sensibilisation à des nouveaux enjeux pour l'agriculture. Ce diagnostic carbone en ligne est gratuit pour tous les agriculteurs-coopérateurs VIVESCIA. L'initiative a reçu les honneurs du JT de 20 h sur France 2, le 28 juillet...

Créé par l’équipe agronomique de la Coopérative VIVESCIA avec l’appui de My EasyFarm, une start-up locale, ce diagnostic simplifié a été construit sur des bases scientifiques issues du Label Bas Carbone. 

 

diagnostic

 

Questions à... Armand Gandon, Chef de projets Bas Carbone
Questions à... Armand Gandon, Chef de projets Bas Carbone

En quoi ce diagnostic carbone simplifié s’intègre-t-il aux différentes actions conduites par la Coop VIVESCIA pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Avant d’élaborer des plans d’actions pour réduire notre bilan carbone, il était important de passer par une étape d’évaluation initiale, une sorte de point 0. Il permet également d’identifier et simuler différents leviers sur une exploitation pour diminuer les émissions ou augmenter le stockage de carbone. En clair, nous souhaitons apporter aux agriculteurs-coopérateurs toutes les clés de compréhension sur ce nouvel enjeu du carbone avec un outil simple et ludique. En effet, la pédagogie sur cette thématique complexe est indispensable, parallèlement à l’accompagnement que nous mettons en place sur les pratiques agronomiques bas carbone et les différentes voies de valorisation possibles.

Questions à... Armand Gandon, Chef de projets Bas Carbone

En quoi ce diagnostic carbone simplifié s’intègre-t-il aux différentes actions conduites par la Coop VIVESCIA pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Avant d’élaborer des plans d’actions pour réduire notre bilan carbone, il était important de passer par une étape d’évaluation initiale, une sorte de point 0. Il permet également d’identifier et simuler différents leviers sur une exploitation pour diminuer les émissions ou augmenter le stockage de carbone. En clair, nous souhaitons apporter aux agriculteurs-coopérateurs toutes les clés de compréhension sur ce nouvel enjeu du carbone avec un outil simple et ludique. En effet, la pédagogie sur cette thématique complexe est indispensable, parallèlement à l’accompagnement que nous mettons en place sur les pratiques agronomiques bas carbone et les différentes voies de valorisation possibles.

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La pédagogie est donc un facteur clé de succès pour progresser vers l’agriculture bas carbone… Comment avez-vous procédé ?

Dès octobre 2021, nous avons organisé quatre webinaires pour les agriculteurs-coopérateurs. L’objectif était d’expliquer simplement ce sujet complexe en peu de temps : quels sont les gaz à effet de serre en agriculture ? Comment améliorer le bilan carbone d’une exploitation ? Quelles sont les pratiques qui contribuent à stocker ou déstocker du carbone dans les sols (couverts végétaux, engrais organique…) ? Quelles valorisations supplémentaires peut-on en attendre ? Quid du « Label Bas Carbone » et des « Crédits Carbone » ? Entre fin janvier et février 2022, nous avons aussi organisé une dizaine de réunions de sensibilisation pour les agriculteurs-coopérateurs avec des simulations économiques concrètes selon l’activation de tel ou tel levier agronomique pour réduire les émissions de GES ou stocker du carbone dans le cadre du Label Bas Carbone.


Concrètement, comment ça se passe sur le terrain ? Où en est-on aujourd’hui sur le diagnostic carbone simplifié ?

L’accueil est positif, car la méthodologie est adaptée, gratuite, simple et accessible. Elle a été construite par les équipes agronomiques de VIVESCIA, en partenariat avec la start-up MyEasyFarm. Ce premier état des lieux de l’empreinte carbone des fermes couvre tout le territoire de la Coopérative, soit les départements de la Marne, des Ardennes, de l’Aube, de la Haute-Marne et une partie de l’Aisne et de la Seine-et-Marne. Le diagnostic a été lancé début avril sur l’intranet des associés-coopérateurs. À fin juin, nous avons atteint plus de 1 400 diagnostics faits, et nous visons 1 500 d’ici la fin de l’année. Son déploiement se poursuit et nous allons continuer d’accompagner les agriculteurs-coopérateurs dans cette démarche. Ces résultats sont déterminants pour nous permettre d’avancer sur notre stratégie bas carbone et nos autres projets.

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J’ai réalisé le diagnostic carbone simplifié avant l’été en 30 minutes. Simple à prendre en main, cela m’a permis de calculer mes notes d’émissions et de stockage de carbone qui sont respectivement de A et B. J’ai pu voir par ce diagnostic carbone que la réussite des couverts était importante dans le stockage de ce dernier. 
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mathieu
Mathieu
Agriculteur-coopérateur à Roches-sur-Marne (52)

Expérimentation de culture d’orges bas carbone en partenariat avec Malteurop  (VIVESCIA Industries) et Heineken. 

Démarrée en 2021, cette expérimentation vise à mesurer les émissions de GES issues de la production d’orges, de les réduire de 15 à 35%, tout en préservant les critères qualitatifs des orges de brasserie produites. A terme, l’objectif est de faire évoluer les méthodes de production dans les champs pour tendre vers la neutralité carbone en augmentant le stockage du carbone dans les sols agricoles, tout en continuant d’apporter au brasseur la qualité d’orge attendue. Le point fort de cette expérimentation : l’implication de tous les maillons de la chaîne de valeur : agriculteur / organisme stockeur / malteur / brasseur. Le principal levier de progrès ? L’agronomie ! 

Différents outils de pilotage et leviers agronomiques développés par la Coopérative VIVESCIA sont mobilisés : sélection des couverts végétaux intercultures, génétique, gestion de la fumure azotée. De leur côté, les équipes R&D de Malteurop, se mobilisent pour identifier et sélectionner de nouvelles variétés d’orge qui résistent mieux au dérèglement climatique en multipliant les champs d’essais « bas carbone » dans les différents pays où Malteurop et Heineken sont présents et travaillent de concert (Espagne, Russie, Pologne, Australie, Mexique). Prévue sur 3 ans, cette expérimentation de s’inscrit dans le droit-fil de nos engagements RSE : réduire notre impact environnemental et accompagner les agriculteurs dans des démarches d’agriculture durable et bas carbone. Enjeux tout aussi majeurs pour Heineken… Lesorges de l’année 2 du projet ont été semées en 2022. Un bilan global sera réalisé après la récolte 2023.

Points de repère 

 

Sur le territoire de la Coopérative : 

- 15 agriculteurs coopérateurs VIVESCIA engagés

- 200 hectares 

À l’international : 

-  36 agriculteurs sont engagés

- 700 hectares 
 

Valentine Prot associée-coopératrice à Villemaur-sur-Vanne dans l'Aube, s'est portée volontaire pour participer à cette expérimentation. Membre du Club VIVESCIAgrosol, elle développe les couverts végétaux, diversifie ses cultures pour allonger les rotations, et tend à réduire au maximum le travail du sol. Elle témoigne…

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J'ai repris l'exploitation familiale de grandes cultures récemment et je cherchais à orienter mes pratiques vers une réduction de mon empreinte carbone. Je suis sensible à ce sujet en tant que personne mais aussi en tant qu'agricultrice car notre activité a une carte à jouer. L'expérimentation avec Heineken s'inscrit dans une démarche globale au sein de mon exploitation. Si elle porte ses fruits, je pourrai adopter ces nouvelles pratiques plus largement afin de réduire notamment le recours à la fertilisation minérale.
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Valentine Prot
Associée-coopératrice à Villemaur-sur-Vanne dans l'Aube
Publié le Mercredi 15 février 2023